C&H Portrait – Julie Artis, Chief Happiness Officer engagée


Votre​ ​Histoire​ ​Inspirante


Alors déjà un grand merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.

Pouvez-vous, vous présenter vous et votre/vos activité(s) en quelques mots ?

Je m’appelle Julie Artis, je suis facilitatrice et conférencière en bonheur et performance au travail. J’accompagne les entreprises et les personnes à développer les leviers qui permettent de créer un quotidien professionnel épanouissant, gage de plaisir, de sens et de performance.

Je suis également très engagée dans le métier de Chief Happiness Officer, et je propose notamment une formation pour aider les personnes dans la professionnalisation de ce métier plein de richesses.

Julie Artis - photo 4

 

Avec l’envie de partager toujours plus sur ce sujet, j’ai créé Génération C.H.O. une chaîne de podcast sur le Bonheur au travail et le métier C.H.O. Et en tant qu’ambassadrice de la Fabrique Spinoza, j’organise des Meetups mensuels sur Montpellier sur le sujet du bien-être au travail (Meetup Happy@Work)

 

 

 


Quelle est votre définition du Bonheur ?

Tal Ben Sahar affirme que le bonheur est un état d’équilibre entre une somme de plus bien-être. Le bien-être physique, psychologique, émotionnel, relationnel et spirituel.

Je partage totalement cette conception. Être heureux dans sa vie professionnelle comme personnelle, c’est un état d’être en alignement entre son corps et son esprit. Être en cohérence avec ses valeurs et son soi profonde est essentiel, mais cela demande aussi de bien se connaître 🙂


Qu’est-ce qui vous rend heureuse/heureux dans votre travail ?

Une des choses les plus importantes pour me sentir épanouie dans mon travail c’est de sentir que ce que je fais est utile.

La question de sens, dont on parle énormément, est tellement essentiel. On ne peut pas s’épanouir pleinement, si on est pas clair avec sa mission de vie et savoir pourquoi on fait les choses. Avoir le sentiment que ce que je fais a du sens pour moi, pour les autres, et avoir la reconnaissance de personnes qui me disent “merci” car j’ai réussi à les aider à prendre conscience de certaines choses pour mieux se connaître et s’épanouir au travail, c’est le plus beau des cadeaux pour moi.

Mais après, il y a aussi tellement d’autres dimensions qui sont essentielles aussi pour s’épanouir. Encore une fois, il faut que tout soit à l’équilibre. Les relations positives que l’on nourrit avec les autres, les challenges que l’on relève au quotidien pour évoluer, l’intérêt que l’on donne à son travail, l’environnement dans lequel on travaille… Et puis surtout, rester acteur de sa vie professionnelle. Ne pas subir des choses qui ne nous conviennent pas.

Au vu du temps qu’on passe au travail, c’est essentiel de travailler dans un environnement où l’on se sent considéré, respecté et où on a la place d’être soi-même.


Quel a été le déclic pour vous lancer dans cette aventure ?

Avant de m’intéresser au sujet de la Qualité de Vie au Travail, je me suis d’abord intéressée au “Bonheur”. C’était il y a 7 ans. À cette époque, je voulais comprendre ce que “être heureux” voulait vraiment dire et je voulais savoir comment vivre pleinement sa vie et en connaître les leviers. C’est comme ça que j’ai créé le blog Happyculture et vous pour partager mes découvertes sur le chemin du bonheur.

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Puis au fil du temps, prenant conscience du temps considérable que l’on passer au travail, je me suis dit que c’était quand même essentiel de s’intéresser aussi à notre bonheur dans la vie professionnelle. Je ne fais d’ailleurs pas de dissociation entre épanouissement pro et perso. Les deux sont intimement liés.

À ce moment là donc, alors que j’étais Responsable Marketing Communication dans une société de services informatiques innovants, j’ai commencé à me former sur le sujet de la Qualité de Vie au Travail.

Puis j’ai fait une formation à la Fabrique Spinoza qui a été un véritable déclic.

C’était en 2017. À partir de ce moment, j’ai su que ma mission était de semer des graines de bonheur dans les organisations. Je me sentais parfaitement alignée avec ce sujet. Je suis alors devenue C.H.O. en parallèle de ma fonction Marketing, et avec tout le soutien de ma direction, j’ai commencé à m’investir sur ce sujet.

En novembre 2017, nous avons d’ailleurs gagné, avec mon entreprise de l’époque, les Masters du Bonheur au Travail dans la Catégorie Chief Happiness Officer. C’était un fantastique souvenir et un beau signe de reconnaissance de mon implication en tant que C.H.O..

Quelques années plus tard, avec l’envie de contribuer encore plus, j’ai décidé d’en faire mon métier à plein temps. Et je suis pleinement épanouie aujourd’hui dans cette mission de vie.


Que signifie pour vous le nom de votre marque/entreprise ?

J’ai créé la marque “Génération C.H.O.” avec la volonté de fédérer une communauté de personnes qui ont envie de s’investir sur ce sujet du bien-être au travail et porter fièrement le rôle de Chief Happiness Officer dans les organisations. Un rôle que je considère comme essentiel et stratégique, s’il est porté de façon sérieuse et sincère. Il est un vecteur de changement important pour les organisations et est porteur d’ambitions positives pour tendre vers un monde du travail plus humain et épanouissant.

Mais au quotidien, la démarche n’est pas toujours facile à porter.

Les clichés, les réticences, les objections, les personnes perplexes ou réfractaires au changement sont autant d’obstacles qui challengent chaque jour un C.H.O. dans son métier. D’où fédérer les personnes sur ce sujet pour mieux se soutenir. “Génération C.H.O.” fait finalement échos à l’adage “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin “.


Comment équilibrez-vous votre travail et vie personnelle ?

Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas exemplaire sur ce sujet. Passionnée par mon métier, j’ai tendance à énormément “travailler” sur ce sujet et je ne fais plus trop la distinction entre vie pro et vie perso. Mais prendre plus de temps pour moi fait partie de mes bonnes résolutions de 2020 🙂

Pour autant, il y a des choses qui restent immuables, ce sont mes rituels du matin qui me permettent de rester alignée et connectée avec moi-même. Ainsi que la pratique du sport et yoga quasi quotidienne pour me défouler.


Quelles difficultés avez-vous rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?

Je pense à deux difficultés.

La première est davantage liée à la vie professionnelle quand on est indépendant. C’est l’isolement et la solitude. Au début, quand on se lance, ça n’est pas simple de gérer ça. On pense beaucoup aux avantages d’être à son compte, notamment la liberté d’organiser son temps, de choisir ce sur quoi on veut travailler et avec qui. Mais être son propre patron amène aussi des contraintes. Quand j’étais en entreprise, le lien social était super important. J’adorais mes collègues de travail. Alors, quand on se met à son compte, au début c’est la chute. Les collègues de travail ne sont plus vraiment là. Ce lien m’a énormément manqué au début. Puis petit à petit on trouve son équilibre. Aujourd’hui, entre les interventions en entreprises, les ateliers que j’anime, les cafés entrepreneurs, les événements et soirées networking, je m’assure de nourrir ce lien social dont j’ai profondément besoin.

La seconde difficulté, c’est peut-être le sentiment de ne pas en faire assez pour contribuer positivement au monde.

Je suis une optimiste, voir utopiste, dans l’âme.

Et j’ai la conviction que si on s’y met réellement en nombre, on peut changer positivement les choses. Mais parfois, j’ai des sortes sursauts de lucidité et je me dis que le monde va quand même pas très bien, et je me décourage de combattre la bêtise humaine ! Mais bon, je reprends vite le dessus 😉


Racontez- nous un succès et/ou un échec ?

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Mes plus gros succès c’est quand je reçois à chaque fois le feed-back positif d’une personne qui a vraiment compris le rôle impactant d’un C.H.O. et qui me dit qu’elle a envie à son tour de semer des graines autour d’elle.

 

Je me dis “Yes ! Une force de plus dans notre cause !”

Mon plus gros échec, ou déception je dirais, c’est lorsque j’ai été amené à faire une conférence sur le bonheur au travail à l’occasion d’un séminaire d’entreprise. J’avais été mal briefée par le dirigeant sur ses vraies intentions, et je me suis retrouver devant 300 personnes qui vivaient une vraie crise sociale dans leur entreprise et avait surtout besoin que leurs revendications soient entendues, plutôt que d’écouter quelqu’un leur parler de bonheur au travail. Depuis ce jour, je me suis promise de ne plus travailler avec des entreprises si je n’étais pas sûre que leurs intentions soient sincères.


Mieux​ ​vous​ ​connaître​ ​en​ ​quelques​ ​mots :

Julie Artis - CHO engagée

  • Quel mot vous définit le mieux ? (1 mot) : Authentique (valeur essentielle pour moi !)
  • Votre plus grande qualité / force ? (1 mot) : L’enthousiasme
  • Votre principal défaut / faiblesse ? (1 mot) : Le perfectionnisme
  • Que représente votre activité ? (1 mot) : un colibri
  • Qu’est-ce qui vous inspire dans la vie ? (5 mots max) : La nature, l’amour, les gens, la musique et les livres.

Avez-vous des rituels « positifs » ?

Méditer le matin, continuer à m’émerveiller pour des choses simples et être reconnaissante.


Avez-vous un Mentra ?

« Je crois que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais ». Xavier Dolan


Si​ ​je​ ​vous​ ​dis​ ​Pensées​ ​Positives,​ ​qu’est-ce​ ​que​ ​ça​ ​évoque​ ​pour​ ​vous ?​(1 phrase) : 

Je pense au verre à moitié plein 😉


Pour​ ​finir,​ ​quels​ ​conseils​ ​donneriez-vous​ ​à​ ​un​ ​futur​ ​entrepreneur ?

Apprendre d’abord à bien se connaître, identifier ses valeurs essentielles pour les mettre en action dans son quotidien professionnel et être clair dans ses objectifs pour donner du sens à ce qu’on fait.

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Merci Julie ,pour ce témoignage !

Vous pouvez retrouver Julie sur:

portrait inspirant - Julie Artis CHO engagée

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